D’après les neurosciences l’attention est un des 4 piliers de l’apprentissage…

D’après une autre représentation que j’utilise souvent, on peut même avancer que l’attention est la deuxième compétence  à mettre en œuvre pour pouvoir accéder aux apprentissages… La première étant la motivation…

L’attention est  indispensable pour pouvoir accéder aux autres compétences cognitives et par conséquent aux apprentissages.

C’est dire l’importance qu’elle revêt. Un trouble attentionnel impactera par « ruissellement » les apprentissages scolaires. Plus un trouble se situe « haut » dans la pyramide plus il y a de probabilités qu’il se répercute sur de multiples aspects cognitifs.

Trop souvent on qualifie de « multidys » des enfants présentant « uniquement » des troubles attentionnels ou dysexécutifs.

Pomodoro’s Kid en 2 mots.

Cette méthode est inspirée de la méthode Pomodoro, elle même inspirée des séances de fractionné que tous les sportifs connaissent… Elle consiste à travailler en séquences courtes (max 15-20 min) pendant lesquelles l’enfant sera en situation d’attention soutenue. Ces séquences seront intercalées de courtes pauses de récupération.

Les objectifs seront :

  • D’augmenter la qualité de l’attention soutenue du jeune
  • D’augmenter sa durée
  • De pouvoir travailler sur n’importe quel sujet (en décolorant la réussite de l’exercice de la réussite de la séquence…) et ainsi
  • D’augmenter les gratifications psychologiques
  • D’augmenter l’estime de soi…

Protocole

1. Définir  avec le jeune le profil de la séance : combien de séquences, leur durée et la durée des pauses : définir un début et une fin

2. Rappeler l’enjeu : rester concentré durant tout le temps des séquences. Une attention soutenue est demandée.

3. Définir une tâche à effectuer. Bien l’expliciter avant le lancement de la séquence. Cette tâche n’est pas l’enjeu, elle ne rentrera pas dans les critères de réussite de la séquence…

4. Faire régler et faire lancer le timer par le jeune.

5. Effectuer la tâche demandée.

6. Arrêt de la tâche à la sonnerie.

7. Respecter un temps de pause court ( environ 5min) pendant lequel le jeune remplira son réservoir attentionnel.

8. Évaluation rapide de la séquence.

9. Après la pause on peut repartir sur une nouvelle séquence.

10. Évaluation de la séance.

Peux tu répondre à mes questions ?

Sab

Avec plaisir…

xL'auteur

Quand tu dis : « l’attention est la deuxième compétence »… Ça me pose question ce terme de « compétence » ? Christophe Quaireau dans son livre « Attention et réussite scolaire » la définit comme une « disposition à sélectionner et à contrôler des objets, des infos, des actions, de manière volontaire ou non ». Ainsi l’attention ne serait pas une compétence mais davantage une « sous-catégorie » des fonctions exécutives.

Sab

Effectivement l’attention n’est pas une compétence. Mais j’utilise ce terme à dessein. Les mots ont une valeur performative et l’intérêt de parler de « compétence » pour l’attention est de se représenter le concept comme une capacité que l’on peut développer par du travail et de l’entrainement… Les mots « fonction » ou « disposition » transmettent d’avantage l’idée de quelque chose que l’on a à la base… ou pas… 

xL'auteur

Même remarque pour la motivation…pour moi ce n’est pas une compétence car qui dit compétence suggère : qui peut se quantifier ou être graduable. La motivation c’est au professionnel de l’instaurer. Je parlerai de climat motivationnel

Sab

Encore une fois je suis d’accord… Mais même si la dénomination n’est pas correcte… C’est l’image de déterminisme que porte le vocabulaire utilisé pour toutes ces notions que je veux casser.

xL'auteur